Tyler Borden [Validé]

Nom : Borden
Prénom : Tyler, dit Ty
Age : 17 ans
Genre :  Masculin
Ville d'origine : High River
Profession : Lycéen
Signe particulier : Longue cicatrice sur le mollet gauche
Orientation sexuelle : Hétéro
Situation sentimentale : Célibataire
Feat :  Graham Wardle

Physique

Se coiffer est rester une perte de temps pendant bien des années, d’autant plus que ce n’est pas son père qui allait lui apprendre à le faire quand il était gamin. Ses cheveux partent souvent en tous sens, sans ordre ni logique, sans qu’il y prête la moindre attention. Il se moque bien de son apparence et de ce qu’on peut penser de lui sur le sujet. Il se coupe les cheveux lui-même sans vraiment y faire attention. Plutôt grand, il a toujours semblé plus vieux que son âge réel, sans doute marqué par tout ce qu’il a déjà vécu, les personnes de son entourage peuvent le ressentir. Ses muscles sont plutôt fins, très déliés, il n’a pas une carrure d’athlète, bien qu’il ne soit pas non plus un gringalet sans aucune force. Il peut passer partout lorsqu’il le veut, se fondant dans le décor sans trop de peine. Il a une allure rapide et vive, aussi direct dans ses gestes que dans son comportement au quotidien. Son teint est légèrement hâlé mais il ne bronze pas vraiment, d’autant plus avec le faible soleil du Canada.

Caractère

Un peu ours dans sa grotte, le jeune homme ? Disons qu’il lui faut un certain temps d’adaptation avant d’oser en sortir et de faire confiance à ceux qui s’approchent de lui. Méfiant et paranoïaque, il met toujours beaucoup de temps avant de seulement envisager d’accorder sa confiance à qui que ce soit et encore plus de temps pour trouver une personne agréable ou sympathique. Une relation ne se construit pas à la légère, qu’elle soit bonne ou mauvaise, d’ailleurs, il ne jugera personne comme sympa ou horrible avant de l’avoir observé et côtoyé des heures, afin de se faire sa propre opinion. Ty n’a jamais aimé les rassemblements festifs ou autres, ni même de rester trop longtemps avec d’autres. Il n’est pas agoraphobe mais assez renfermé sur lui-même, ayant du mal à aller vers les autres. Cependant, une fois sa confiance acquise, il reste attaché à la personne, prêt à la défendre en toutes circonstances. Tyler est d’une nature colérique, il s’emporte très vite et facilement, lorsque quelque chose ne lui plaît pas ou qu’il ne parvient pas à réaliser un objectif. Il est toujours très direct et franc, beaucoup trop, mais reste une personne déterminée qui sait très bien ce qu’elle veut.

Tyler croisa les bras et les jambes en retenant un très long bâillement, appuyé contre le dossier de sa chaise, dans la salle d’attente du commissariat.  Pourquoi était-ce toujours aussi long ? Surtout pour une obscure histoire administrative, c’était d’un chiant, il perdait son temps ici. Pour s’occuper, il détailla tous les flics qui passaient – il connaissait le nom et prénom de tous, vu le nombre de fois où il les avait croisé – essayant de se remémorer aussi leurs grades. Il fallut encore une heure avant qu’il ne puisse récupérer son dossier complet et signé, repartant avec. Parfait. Il leva le nez en arrivant au-dehors, marchant assez vite, les mains dans les poches et son sac sur le dos. Il pleuvait un peu, temps à l’image de son humeur. Il était venu à pieds des rocheuses et du ranch, même s’il avait obtenu son permis l’année dernière, à ses seize ans. Il avait besoin de se défouler un peu, être seul, sans être harcelé toutes les cinq minutes. Qu’on lui foute la paix en gros. Il n’était pas revenu à High River depuis si longtemps que ça mais détestait déjà cette ville. La raison principale prenant la forme d’un gros homme geignard et violent, buvant comme un trou et incapable de s’occuper de qui que ce soit, surtout pas de son propre fils.

Il s’arrêta non loin de son ancienne maison, où il avait « vécu » avant d’aller en prison puis de partir à Heartland à sa sortie. Il voyait son père, par la fenêtre ouverte du salon, enfoncé dans le canapé à regarder la télé en fumant des cigarettes. Il n’avait pas changé. Tyler s’appuya contre l’arbre sous lequel il était abrité, à l’observer de loin. Ce type était juste un raté, voilà ce qu’on pouvait en dire. Il avait abandonné ses études, fumait, buvait, avait frappé sa femme qui était partie le plus loin possible en le laissant derrière elle, sans même emmener son fils, âgé de deux ans à l’époque. Il ne s’était jamais vraiment occupé de Tyler, collectionnant les petits boulots sans intérêt pour se payer ses clopes et l’alcool, vivant comme un rat dans une maison immonde qui tombait à moitié en ruines. Pathétique. Tyler n’avait jamais eu d’éducation correcte, il avait commencé à sortir avec d’autres gamins sans aucuns repères, volant, fumant jeune, faisant des dizaines de conneries jusqu’à finir en tôle. Et il savait qui remercier, pour cette éducation aussi ratée que la vie toute entière de son très cher géniteur.

Laissant la maison derrière lui, il poursuivit sa route, une main serrée sur la bretelle de son sac. Il alluma une cigarette en cours de route, évitant de fumer au ranch pour ne gêner personne mais le faisant lorsqu’il était seul, sur les chemins. Amy devait être revenu du lycée, elle aussi, à cette heure, non ? Il lui parlait un peu plus facilement, depuis quelques temps. Ils avaient presque le même âge et elle était assez agréable. Il ne comptait plus le nombre de fois où il l’avait renvoyé baladée, au début. Il voulait être seul et avait d’abord eu du mal à la voir trop près. Il ne supportait absolument rien, lorsqu’il était arrivé à Heartland, ni la tronche de madame Fleming, ni le sourire hypocrite du vieux Jack, ni rien. Il détestait la façon de se comporter d’Amy, même si c’était stupide, et il avait fallu des semaines avant de se calmer un peu et voir la réalité en face. Aujourd’hui, il pouvait adresser la parole à Amy tout à fait normalement, même s’il ne savait toujours rien d’elle, étant donné qu’il ne s’intéressait à personne et ne laissait personne s’approcher de trop près. Son conseiller d’insertion l’avait beaucoup aidé à travailler sur ses relations sociales, il progressait peu à peu mais il y avait un sacré boulot à faire.

Revenu au ranch, il alla d’abord jeter son sac dans un coin de la chambre avant de ressortir au-dehors, s’étirant en tous sens avec un petit soupir, puis fourra les mains dans ses poches, marchant un peu vers les enclos, ou quelques chevaux trottinaient tranquillement. Il était bien, ici, finalement, maintenant qu’il s’y était habitué. Il pourrait peut-être proposer une balade à cheval à Amy, ce soir… Depuis que les meurtres avaient commencé, le vieux Jack faisait une crise dès qu’il évoquait simplement l’idée d’une balade dans les Rocheuses. C’était frustrant, on ne pouvait plus aller nulle part, avec lui ! Il avait envie de bouger, sortir, voire du monde. Même madame Fleming était inquiète, mais bon, c’était la mère d’Amy, aussi, ça pouvait se comprendre. Il aimerait que tout redevienne paisible… Que ces meurtres soient enfin élucidés. Il avait envie d’une vie normale.