Jack Bartlett [Validé]

Nom : Bartlett
Prénom : Jack
Age : 64 ans
Genre : Masculin
Ville d'origine : Hudson
Profession : Eleveur
Signe particulier : /
Orientation sexuelle : Hétérosexuel
Situation sentimentale : Veuf
Feat : Shaun Johnston

Caractère

Bourru ? Très certainement. Jack fait parti de ces personnes bien trop directes qui ne prennent jamais de gants lorsqu’elles s’adressent à quelqu’un. Il a bien des fois répété à sa fille et ses petites-filles « Si tu as une chose à dire, dis-la, sinon tais-toi », lorsqu’elles étaient plantées près de lui à hésiter ou avoir peur de lui parler. Détestant les hypocrites et les faux-jetons, il veille à ne jamais l’être lui-même, dégoûté par les ronds de jambes de certains. Il possède un côté têtu et borné particulièrement développé, également. Il lui est difficile d’admettre ses tords et n’est pas du genre à changer aisément d’avis non plus. Il grogne facilement sur sa famille ou ses proches, bien qu’au fond, il dissimule une profonde affection pour eux tous et les aime énormément. S’attacher aux personnes ne lui est pas difficile dès qu’il la connaît un peu, même s’il ne le montre pas forcément.

Physique

L’âge avançant, Jack a perdu en rapidité. Il est bien loin le temps où il pouvait courir une heure en pleine montagne sans s'essouffler ou il pouvait passer ses journées dans des rodéos endiablés. Aujourd'hui, son dos se charge très vite de lui rappeler qu'il n'a plus vingt ans, lorsqu'il en fait trop. Encore assez grand, avec des muscles entretenus par le travail, il porte une légère moustache blanche et des cheveux gris et blancs qui commencent à se clairsemer. Son visage ridé est souvent dur, s'adoucissant les rares fois où il sourit. Il s'habille sans vraiment faire d'effet de style, portant le même genre de vêtements depuis ses vingt ans, à sa voir des chemises assez épaisses pour le protéger du froid, des pantalons en toile ou en nylon, des vêtements solides qui en s'usent pas vite, mettant souvent un chapeau pour se protéger du soleil ou du vent.

L’orage de cette nuit avait beaucoup énervé leurs bêtes, les étés semblaient toujours très long au vieil homme, pour cette seule raison. Il passa entre les box pour apporter du foin frais à tous ses pensionnaires, les calmant comme il le pouvait. La pluie drue avait rendue la cour boueuse et peu praticable, le sol des écuries avait lui aussi été inondé, il fallait nettoyer tous les box. Tout en travaillant, apaisa les trotteurs, toujours plus nerveux que les autres après un orage, passant ensuite à la section des écuries abritant les pur-sang, plus élancés et racés, qui participaient aux courses et aux compétitions. Spartan, le rescapé dont s’occupait sa petite-fille, grattait du sabot dans son box, nerveux et agité.  Dans le box d’en face, un jeune poulain hennissait près de sa mère avec beaucoup de force. Il n’était que cinq heures du matin et déjà, c’était la foire, maudit soit l’été, et il se fichait bien que la saison des orages ne dure qu’un mois à peine, c’était suffisant pour lui pourrir la vie. Jack alluma d’autres lumières puis continua à passer entre les box, après un regard vers la maison encore endormie, calme et silencieuse.

Les nuits étaient assez infernales, en ce moment… Entre les soucis pour maintenir leur activité à flot et son inquiétude pour sa famille, Jack avait l’impression de crouler sous les problèmes. Marion, pour commencer. Certes, elle avait cessé de s’isoler dans un coin en ruminant et en renvoyant balader tous ceux qui l’approchaient mais elle avait toujours les nerfs à vif et il ignorait comment lui rendre le sourire, d’autant plus qu’il ne savait pas comment la réconforter véritablement. Amy, ensuite. Il sentait bien que sa petite-fille faisait preuve de bonne volonté mais elle aussi se renfermait sur elle-même et avait du mal à avancer, elle culpabilisait toujours pour l’accident alors qu’elle n’y était strictement pour rien et il avait l’impression qu’elle ne s’autorisait plus à vivre. A se demander de qui, entre les chevaux malades et elle, était le plus fragile. Lou, quant à elle, était la moins « brisée » du tas mais elle ne parlait que très peu, impossible de savoir ce qu’elle pensait vraiment, si elle se sentait bien depuis son retour ou pas. Enfin, Tyler la bouclait aussi mais Jack savait très bien que lui non plus n’était pas dans son assiette, même si cette tête de mule refusait de l’avouer ou même de parler.

C’est fou ce qu’il pouvait avoir envie, parfois, de leur donner un petit coup sur la tête pour les secouer.

On pouvait le taxer d’être trop dur ou sévère, mais c’était un fait, il avait beaucoup de mal avec les personnes refusant de se battre pour avancer ou se laissant aller, peu importe la difficulté rencontrée, d’autant plus si elles n’étaient pas seules pour affronter ce nouvel avenir. C’était bien pour cela qu’il ne pouvait plus voir son ex-beau-fils en peinture et qu’il avait eu du mal à s’entendre avec sa propre fille jusqu’au jour où elle s’était enfin décidée à se remuer les miches et redresser la tête pour se remettre de son accident. Jack ne parvenait à apprécier que ceux qui en voulaient vraiment et ne se laissaient pas abattre, c’était comme ça. Comme le jeune Ty, par exemple. Dieu qu’il avait eu un mal de chien à cerner  le caractère de ce gosse, surtout au début où il fallait lui arracher les mots de la bouche, lorsqu’il était en mode « ne ma parlez surtout pas ». Il lâcha un très gros soupir en sortant des écuries, ses bottes écrasant la gadoue, laissant le matériel au coin prévu à cet effet avant de revenir vers la maison. Il remit un pantalon propre et des chaussures ordinaires, avant de rentrer, posant son chapeau sur le porte-manteau. Être éleveur n’était pas simple, et si on rajoutait les soucis familiaux, cela devenait très dur, mais il était convaincu qu’ils alalient s’en sortir, il suffisait d’un peu de temps.